Wesley Blight
24 julliet 2024
Points à retenir
- L’inflation continuant de s’atténuer, la Banque du Canada a abaissé le taux cible du financement à un jour, qui passe à 4,5 %.
- De nouvelles réductions sont probables, mais leur rythme dépendra en partie de la politique monétaire des États-Unis.
- Les réductions peuvent donner un coup de pouce aux actions et aux obligations canadiennes plus sensibles aux taux d’intérêt, mais elles risquent d’ajouter de la pression sur le dollar canadien.
À sa dernière réunion sur la politique monétaire, la Banque du Canada a décidé pour une deuxième fois de suite d’abaisser de 0,25 % le taux cible du financement à un jour, qui est passé à 4,5 %. La Banque a aussi confirmé qu’elle entend poursuivre la normalisation de son bilan et s’abstiendra donc de remplacer à leur échéance les obligations du gouvernement du Canada qu’elle détient.
Banque du Canada : les pressions inflationnistes généralisées s’atténuent et l’inflation devrait se rapprocher du taux cible
Après un léger sursaut en mai, l’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) est descendue à 2,7 % et devrait s’établir autour de la cible de 2 % l’année prochaine. L’inflation de base, qui demeure inférieure à 3 %, devrait descendre à 2,5 % d’ici la fin de 2024 et ralentir graduellement en 2025. « Puisque les pressions généralisées sur les prix continuent de s’atténuer et que l’inflation devrait se rapprocher de la cible de 2 %, le Conseil de direction a décidé d’abaisser de nouveau le taux directeur de 25 points de base », a indiqué la Banque.
Nous continuons de penser que la baisse de l’inflation sera ponctuée de soubresauts. Au Canada, l’offre excédentaire (la production potentielle croît plus vite que l’économie) contribue à la modération de l’inflation, tandis que les prix élevés dans certains secteurs de l’économie (notamment le logement et les services) la stimulent.
Les perspectives de croissance demeurent largement conformes aux projections antérieures
Dans l’ensemble, les conditions financières mondiales se sont assouplies. En règle générale, les taux de rendement obligataires ont baissé et les cours boursiers ont augmenté. La croissance commence à ralentir aux États-Unis, tandis qu’en Europe elle reprend de la vigueur et qu’en Chine, elle reste modeste. Selon la Banque du Canada, la croissance mondiale sera de 2,9 % en 2024, et de 3,0 % en 2025 et 2026. Nos attentes sont, de manière générale, conformes à ce scénario.
Au Canada, la Banque estime que la croissance se chiffrera à 1,2 % en 2024, à 2,1 % en 2025 et à 2,4 % en 2026. La Banque du Canada s’attend par ailleurs à ce que l’économie absorbe progressivement l’offre excédentaire en 2025 et en 2026 grâce à l’augmentation des exportations, à la relance des dépenses des ménages et des investissements des entreprises, à des investissements substantiels dans la construction résidentielle et au ralentissement de la croissance démographique.
De nouvelles mesures d’assouplissement sont probables, mais elles seront limitées par la politique monétaire des États-Unis
Comme je l’ai mentionné le mois dernier, nous nous attendons à ce que le taux cible du financement à un jour au Canada soit de 4,25 % à la fin de l’année. Notre opinion s’appuie sur le ralentissement de la croissance, le retour de l’inflation dans la fourchette cible de la Banque et le fait que l’emploi croît moins vite que la population active. De nouvelles baisses pourraient suivre en 2025, dans le cadre des efforts pour rétablir un taux directeur neutre (que la Banque situe dans une fourchette de 2,25 % à 3,25 %).
Le rythme de ces baisses dépendra toutefois de plus en plus des décisions de la Réserve fédérale américaine, car si le différentiel des taux entre les deux pays s’élargit davantage, le dollar canadien sera soumis à des pressions additionnelles. Nous pensons que la Réserve fédérale abaissera prochainement ses taux, mais elle n’est pas confrontée à la même urgence que la Banque du Canada, étant donné la vigueur et la résilience de l’économie américaine. De manière générale, le dollar canadien accuse un retard par rapport aux autres monnaies fortes, mais il est resté relativement stable jusqu’à maintenant.
Occasions que présente le contexte actuel
Nous maintenons notre point de vue globalement neutre à l’égard des actions, avec une préférence pour les actions nord-américaines. Selon notre analyse, le classement du Canada s’améliore grâce à une conjoncture macroéconomique plus favorable et à l’effet revigorant des baisses de taux. L’économie des États‑Unis reste remarquablement résiliente et relativement à l’abri de la faiblesse vue en Chine et en Europe. Elle continue aussi de surfer sur la vague de l’intelligence artificielle, de l’infonuagique et de la transformation énergétique.
En ce qui concerne les titres à revenu fixe, nous voyons une occasion d’ajouter de la valeur en optant pour une duration plus longue (sensibilité accrue à la variation des taux d’intérêt) au début de la courbe de rendement des obligations canadiennes. En ce moment, nous restons persuadés que les rendements à court terme continueront à baisser en termes absolus et par rapport aux rendements à long terme.
Pour en savoir plus sur nos perspectives à court et à long terme ainsi que sur nos stratégies pour les portefeuilles, cliquez ici.
La prochaine annonce de la Banque du Canada sur les taux d’intérêt est prévue le 4 septembre 2024 et celle de la Réserve fédérale des États-Unis, le 31 juillet prochain.
Wesley Blight
Wesley Blight, CFA, CIM, FCSI, est gestionnaire de portefeuille dans l’équipe Gestion multi-actifs de Gestion mondiale d’actifs Scotia. Il veille sur les solutions de placements de privés et de portefeuilles multi-actifs.
Les placements dans les fonds communs peuvent entraîner des commissions, des commissions de suivi, des frais de gestion et des charges. Prenez connaissance du prospectus avant d’investir. Les parts de fonds communs ne sont ni garanties ni assurées par la Société d’assurance-dépôts du Canada, ni par tout autre organisme public d’assurance-dépôts. Leur valeur change fréquemment et le rendement antérieur est susceptible de ne pas se répéter.
Le présent document est fourni à titre indicatif seulement. Les informations qu’il contient ne doivent pas être interprétées comme des conseils financiers, fiscaux ou en placement, des garanties pour l’avenir ou des recommandations d’achat ou de vente. Les renseignements fournis aux présentes, notamment ceux qui ont trait aux taux d’intérêt, aux conditions des marchés, aux règles fiscales et à d’autres aspects des placements, peuvent changer sans préavis. La Banque de Nouvelle-Écosse n’est pas responsable de leur mise à jour. Les sources externes sont réputées fiables et exactes en date de la publication, mais La Banque de Nouvelle-Écosse ne peut en garantir la fiabilité ni l’exactitude. Les lecteurs devraient consulter leur conseiller, qui leur fournira des conseils en finance, en placement ou en fiscalité adaptés à leurs besoins et tiendra compte de leur situation ainsi que des plus récents renseignements à sa disposition. Le présent commentaire peut contenir des énoncés prospectifs fondés sur les attentes et les prévisions actuelles liées aux facteurs économiques futurs en général. Les énoncés prospectifs sont assujettis à des incertitudes et à des risques inhérents qui pourraient être impossibles à prévoir. Par ailleurs, les attentes et les prévisions pourraient s’avérer erronées à l’avenir. Les énoncés prospectifs ne garantissent pas le rendement futur. Vous ne devriez donc pas vous y fier indûment. Le présent document et l’ensemble de l’information, des opinions et des conclusions qui y sont reproduites sont protégés par le droit d’auteur. Le présent document ne peut être reproduit, en totalité ou en partie, sans le consentement exprès préalable de La Banque de Nouvelle-Écosse.
Le présent document contient des renseignements ou des données provenant de sources externes qui sont réputées fiables et exactes en date de la publication, mais Gestion mondiale d’actifs Scotia ne peut en garantir la fiabilité ni l’exactitude.
Gestion mondiale d’actifs Scotia est un nom commercial utilisé par Gestion d’actifs 1832 S.E.C., société en commandite dont le commandité est détenu en propriété exclusive par la Banque Scotia.
Banque ScotiaMD s’entend de La Banque de Nouvelle-Écosse ainsi que de ses filiales et sociétés affiliées, y compris Gestion d’actifs 1832 S.E.C. et Placements Scotia Inc.
Les Fonds ScotiaMC sont gérés par Gestion mondiale d’actifs Scotia. Les Fonds Scotia sont offerts par Placements Scotia Inc. ainsi que par d’autres courtiers et conseillers. Placements Scotia Inc. est une propriété exclusive de La Banque de Nouvelle-Écosse et est membre de l’Organisme canadien de réglementation des investissements.
MD Marques déposées de La Banque de Nouvelle-Écosse, utilisées sous licence. MC Marque de commerce de La Banque de Nouvelle-Écosse, utilisée sous licence.
© La Banque de Nouvelle-Écosse, 2024. Tous droits réservés.