Baisse des taux de la BdC et maintien de ceux de la Fed sur fond de conflit commercial en évolution rapide
Jenny Wang
Le 24 mars 2025
Points à retenir
- La Banque du Canada a de nouveau abaissé son taux directeur de 0,25 % pour le ramener à 2,75 %.
- Aux États-Unis, la fourchette cible du taux des fonds fédéraux demeure inchangée (4,25 % à 4,5 %).
- Les perspectives économiques sont encore plus incertaines en raison de l’évolution rapide de la politique commerciale.

En mars, la Banque du Canada a annoncé sa septième réduction consécutive des taux d’intérêt. Plus patiente, la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) a de nouveau laissé ses taux inchangés. Le taux d’intérêt directeur de la Banque du Canada est donc maintenant de 2,75 % (plutôt que 3 %), et la fourchette cible du taux des fonds fédéraux reste de 4,25 % à 4,50 %.
Ces décisions ont été prises avec en toile de fond des tensions commerciales accrues et l’imposition successive de tarifs et de contre-tarifs qui, selon la plupart des observateurs, ralentiront l’activité économique et augmenteront les pressions inflationnistes. Entre-temps, les cours boursiers sont redescendus de leurs sommets récents et les taux de rendement obligataires ont diminué en raison des perspectives de ralentissement de la croissance nord-américaine.
Croissance plus forte que prévu de l’économie canadienne au T4 de 2024, mais ralentissement probable
La croissance économique du Canada au quatrième trimestre de 2024 (2,6 %) a battu les attentes (2,2 %), qui avaient déjà été révisées à la hausse dans le Rapport sur la politique monétaire de janvier de la Banque du Canada. Les récentes réductions de taux ont clairement eu l’effet escompté et stimulé l’activité économique. Toutefois, la croissance sera ralentie par l’inquiétude économique et le pessimisme que suscitent les tensions commerciales.
L’inflation flirte avec le taux cible de 2 % fixé par la Banque du Canada, mais à court terme, on s’inquiète de plus en plus du potentiel inflationniste des droits de douane. Dans ses arguments justifiant la réduction de 0,25 %, la Banque du Canada mentionne ceci : « La politique monétaire ne peut pas neutraliser les effets d’une guerre commerciale. Mais elle peut – et elle doit – empêcher les hausses de prix d’alimenter l’inflation de façon durable. »
La Réserve fédérale des États-Unis garde le cap
Dans son énoncé de janvier dernier, la Réserve fédérale en a remis en indiquant que « selon les indicateurs récents, l’activité économique a continué de prendre de l’expansion à un rythme soutenu. Le taux de chômage s’est stabilisé à un niveau peu élevé ces derniers mois, et les conditions du marché du travail demeurent solides. L’inflation reste cependant assez forte. »
La Fed a cependant changé d’avis sur les perspectives. Elle ne croit plus que les risques de ne pas atteindre les objectifs d’emploi et d’inflation sont grosso modo équilibrés, mais juge plutôt que l’incertitude entourant les perspectives économiques augmente. La croissance américaine semble ralentir, et les attentes à court terme ont été revues à la baisse dans le plus récent sommaire des projections économiques de la Fed. De plus, les anticipations inflationnistes à court terme ont été revues à la hausse. La Fed s’en tient pour l’instant à sa position et on continue de s’attendre à des réductions de taux d’intérêt totales de 0,5 % cette année.
Nous ne dérogeons pas à notre approche stratégique à long terme
Nous continuons d’insister sur les stratégies sous-jacentes qui donnent à nos portefeuilles accès à des sociétés de grande qualité qui ont des bilans solides, des avantages concurrentiels et des marges bénéficiaires à la résilience éprouvée en période de stress économique.
La diversification demeure le meilleur moyen de défense. Notre répartition stratégique entre catégories d’actifs, secteurs et régions du monde contribue à protéger les portefeuilles contre les replis particuliers à une région tout en les positionnant pour profiter de la croissance dans les différents segments de marchés.
Même si on en sait encore peu à propos des effets des tarifs et nos futures relations avec nos voisins du Sud, nous continuons de surveiller l’évolution du paysage économique et des marchés, afin de déterminer s’il a lieu d’effectuer des rajustements stratégiques et tactiques pour positionner votre portefeuille en vue de sa croissance à long terme.
Les prochaines annonces de taux d’intérêt de la Banque du Canada et de la Réserve fédérale sont prévues les 16 avril et 7 mai respectivement.
Jenny Wang
Jenny Wang, CFA et M.A. en sciences économiques, est gestionnaire de portefeuille au sein de l’équipe Gestion multi-actifs. Elle est membre de la sous-équipe de gestion totale du portefeuille et se consacre surtout aux titres à revenu fixe.
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