Perspectives sur la répartition mondiale des actifs 

Juillet 2024

Pour mieux orienter le positionnement des Solutions de portefeuille Scotia, l’équipe Gestion multi-actifs de Gestion mondiale d’actifs Scotia se réunit régulièrement pour discuter et débattre du contexte macroéconomique afin d’en évaluer les effets sur les portefeuilles. Le présent rapport expose sa vision actuelle.

Principaux thèmes macroéconomiques

Facteurs économiques mondiaux les plus susceptibles d’influencer notre point de vue sur la répartition de l’actif des portefeuilles dans les 12 à 18 prochains mois.

La croissance économique restera modeste

Comme les effets décalés des hausses de taux d’intérêt continuent de ralentir l’économie mondiale, la croissance restera probablement modeste, mais positive, d’ici la fin de 2024. L’activité manufacturière pourrait ralentir au deuxième semestre, mais le secteur des services restera vigoureux.

Nouvelles réductions de taux en vue

 

La tendance à la désinflation se maintiendra vraisemblablement au deuxième semestre de 2024, mais l’inflation de base demeure obstinément élevée. Plusieurs banques centrales de pays du G10 ont commencé à abaisser leurs taux d’intérêt et de nouvelles réductions, modestes et échelonnées dans le temps, sont probables. Il faudrait une contraction économique plus marquée pour que les baisses de taux soient plus importantes. 

Risque persistant

 

 

L’effet du maintien des taux d’intérêt élevés plus longtemps continuera de constituer un risque sur les marchés de capitaux. Selon nous, si une récession devait se produire, elle ne serait ni profonde ni prolongée, étant donné que la conjoncture pour les entreprises et les consommateurs demeure solide. L’intensification des tensions géopolitiques et la polarisation croissante présentent des risques supplémentaires pour les marchés.

Perspectives sur la répartition des actifs

Actions

Neutral

Nous adoptons pour l’instant une position neutre à l’égard des actions par rapport aux titres à revenu fixe, car les indicateurs économiques se contredisent. 

Du point de vue de l’activité économique, des fissures continuent de se former dans les secteurs du logement et de l’emploi. En ce qui concerne les marchés, les technologies à croissance rapide (infonuagique, intelligence artificielle, GLP-1) continuent de masquer la faiblesse de l’économie au point où la concentration des marchés demeure un risque important au même titre que l’inflation qui persiste, même si elle a diminué.

Nous demeurons patients et restons ouverts afin de profiter des nouvelles occasions qui pourraient se présenter.

Titres à revenu fixe

Neutral

Les taux obligataires ont augmenté au début de l’année et ont atteint un sommet au printemps, le marché ayant revu ses attentes quant à la réduction des taux. Malgré le ralentissement de l’inflation, le marché du travail reste serré, ce qui augmente la probabilité d’un nombre de baisses de taux moins important que prévu, surtout si la politique monétaire s’avère insuffisamment restrictive.

À plus long terme, les rendements demeurent attrayants et créent une base solide propice à la création de revenus et à l’appréciation du capital quand les banques centrales baisseront davantage leurs taux.

Par souci d’équilibrage des risques, nous adoptons pour l’instant une position neutre à l’égard des titres à revenu fixe par rapport aux actions. 

Canada

 

negative

Nous affichons une position de neutre à surpondérée à l’égard des actions canadiennes. L’augmentation des taux d’intérêt a clairement eu des effets plus prononcés sur l’économie canadienne que sur l’économie américaine. Dans ces conditions, la probabilité que la Banque du Canada continue de baisser ses taux avant que Réserve fédérale commence à le faire est élevée, ce qui pourrait favoriser les marchés boursiers canadiens. Malgré la vigueur de l’économie à long terme, les cours boursiers canadiens demeurent considérablement inférieurs aux prix des actions américaines équivalentes.

États-Unis

 

negative

Bien que les baisses de taux aient été de nouveau reportées, nous maintenons la surpondération des actions américaines. L’inflation a considérablement diminué par rapport à son sommet, l’économie demeure résiliente et les marchés boursiers américains poursuivent sur leur lancée. Même s’il est très cher, le marché boursier américain continue de bénéficier d’un certain nombre de vecteurs de croissance, notamment les progrès de l’intelligence artificielle, la poursuite du rapatriement de la production manufacturière et les nouveaux investissements en infrastructures.

Marchés internationaux

negative

Nous affichons une position de neutre à sous-pondérée à l’égard des actions internationales. L’Europe reste confrontée à des risques politiques qui vont en s’amplifiant et à des obstacles structurels qui nuisent à sa compétitivité mondiale, et elle est sensible à la faiblesse de l’économie chinoise. À l’extérieur de l’Europe, nous sommes plus optimistes à l’égard des actions japonaises (en monnaie locale), en raison de la relance de la réforme des entreprises et de la forte demande de biens et de services japonais attribuable à la faiblesse du yen.

Marchés émergents

Negative

Nous affichons une position de neutre à sous-pondérée à l’égard des actions des marchés émergents. La Chine continue de faire face à des obstacles structurels liés au secteur immobilier et au désendettement des consommateurs. La réaction négative des marchés d’exportation vitaux, nommément les États-Unis et l’Europe, complexifie davantage la situation. Toutefois, les évaluations demeurent intéressantes sur de nombreux marchés émergents clés, dont le Mexique, le Brésil et l’Afrique du Sud, car les chaînes d’approvisionnement se sont diversifiées au détriment de la Chine et au profit d’autres régions du monde.

Pour la version détaillée de l’analyse, téléchargez le rapport complet sur la répartition de l’actif.